Valeurs essentielles d'une démocratie

Dans le café citoyen du mois de juin, après avoir stigmatisé les relations du politique avec les puissances de l’argent, Gérard Link souhaite, avec ce café de rentrée, nous entretenir sur LE CONCEPT DU VEUF

Il ne s’agit pas au veuf d’appartenir à un cercle qui joue aux cartes, fait bombance dans l’attente de rencontrer une veuve joyeuse. Non, il s’agit pour tous de s’investir pour propager des Valeurs Essentielles, Universelles, Fondamentales, .appelées à modifier nos relations sociétales. Elles sont au nombre de 7, une pour chaque jour de la semaine : l’amour, le respect, la justice, la tolérance, l’imagination, le partage, la paix.

Toutes ces notions ne nous sont pas étrangères puisque notre pays à la magnifique devise « Liberté, égalité, fraternité ». L’homme doit être au centre de tout donc il faut éloigner l’homme prédateur, ne plus laisser à une poignée d’individus décider de l’apocalypse.Et de citer Elie Wiesel : « La seule chose qui permet au mal de progresser, c’est l’inaction des gens de bien ».

Silence quasi religieux, tous d’être d’accord que ces valeurs avaient besoin de l’énergie de tous pour leur redonner vie. D’autant dit Gérard que notre société basée sur la croissance, le toujours consommer plus est en panne. Avec les moyens de communication actuels, nous pouvons nous investir pour répandre l’harmonie, parler des valeurs essentielles, créer des réseaux pour les transmettre.

L’accord semble parfait mais Michelle Meyer estime que le poids de la censure écarte ceux qui s’éloignent de la pensée unique. La responsable de l’association les Poètes François Villon assure que les contacts se font en dehors des circuits officiels et Gérard est de cet avis. Il faut convaincre des populations dans les communes de la nécessité de ces valeurs et, fort de leur nombre, faire pression sur l’élu local pour qu’il tienne compte de l’attente de ce nombre. Il ne s’agit pas de briguer son poste mais d’infléchir son action en tenant compte de ces valeurs exigées par ses concitoyens.

Michelle Meyer affirme que « l’imagination au pouvoir » est un slogan de mai 68 qui a été oublié et que les soixante-huitards sont devenus des notables dont certains exercent une éco-dictature : nous sommes tous coupables des pollutions mais pas de rappel à l’ordre des industriels qui continuent à faire de gros emballages pour mieux justifier les prix qui augmentent et à nous, d’éliminer ses déchets encombrants. Certaines communes taxent leurs habitants en fonction de leurs déchets « les pollueurs sont les payeurs ». Mais qui sont les vrais pollueurs ?

Qu’à cela ne tienne, le groupe François Villon a lancé une action pour conscientiser les enfants sur l’épée de Damoclès qui pèse sur la planète et, rentrés chez eux, ils conscientisent leurs parents. Tout le monde, il est beau, il est gentil comme disait Jean Yanne.

Une telle adhésion au concept du veuf fait que nous deviendrions les porte-paroles de ce concept Le 21/09 à 17h, Gérard fera une conférence sur ce thème au Centre Social de Cronenburg Strasbourg.

Et tous de vouloir que le café citoyen migre en ville pour être plus visible, même si les moyens de communication ont été pleinement exploités. Imperturbable, Michelle maintient que ce café est pour créer du lien social dans le quartier nouveau des Poteries et elle reste convaincue qu’avec ses poèmes, elle a plus de chance de créer un vrai questionnement sur le monde actuel. Elle rappelle l’absence de plusieurs fidèles qui, actuellement, s’investissent dans le mouvement social en  préparant la suite du mouvement contre la réforme de la Retraite pour faire du 23 septembre un plus grand succès encore. Le plus jeune participant au Café Citoyen souhaite une société aux liens intergénérationnels renforcés. Etonnement et satisfaction de tous qui avaient souligné que l’heure était au jeunisme. Et le jeune homme de dire l’importance de bénéficier de l’expérience des anciens.

Karin, souvent présente au Café citoyen écrit par mail : « Pour une avancée sociale, démocratique, humaine de notre société, certainement que les discussions du café citoyen ont rejoint sur le fond le débat et la lutte du moment, combattre pour des valeurs essentielles pour l'être humain et refuser la société du tout fric »

Et elle ajoute, « la parole est une arme aussi et peut devenir action, la parole (puis-je dire "militante") du poète citoyen qui lutte pour la cité de demain ».

François qui préside « Le poète citoyen » annonce à l’assemblée que le samedi 25 septembre, de 14h30 à 15h, au Pavillon Joséphine, Parc de l’Orangerie à Strasbourg Michelle parlera de son engagement citoyen au cours de 50 ans de poésie. Moment choisi pour se poser la question : quel est encore le pouvoir de la poésie dans ce XXI^ème siècle? Rappelons que dans le même temps se déroule la manifestation très officielle de la Bibliothèque idéale, pas de poète invité.

Prochain café le 14 octobre dans le cadre de la semaine de la démocratie locale programmée par la Ville de Strasbourg « Quelle est la place du citoyen dans la démocratie de proximité ? »