MENTELIN, INVENTEUR DE L'IMPRIMERIE
Nombre des lecteurs de mon livre sur Les Premiers Temps de l'Imprimerie, livre
qui fait autorité dans nombre d'universités françaises et étrangères,
m'envoient des mails après avoir lu des articles qui entretiennent le
mythe Gutenberg . Le dernier en date ciblait l'encyclopédie en ligne Wikipédia que moi-même j'apprécie. La qualité de Wikipedia.explique
sans aucun doute que ses consultants soient très exigeants Tout lecteur
a la possibilité d'intervenir en personne sur le sujet. Je reproduis dans mon blog,
espace de liberté, ma lettre sans suivi du moindre effet à la revue
l'EXPRESS qui a consacré une série d'articles à l'Histoire de l'écrit.
Objet : Il était une fois l’écriture : propos sur
l’imprimerie
A Monsieur BARBIER, Directeur
de la Rédaction de L’EXPRESS
Je
lis avec intérêt les articles successifs il était une fois l’écriture. Pour
ma part, j’ai publié plus de 25 livres, poésies, romans, essais, livres
jeunesse. La liste exhaustive est sur le web : Bibliothèque Nationale OPALE
+, recherche Meyer, Michelle. En page 2, vous y trouverez le titre
« Les premiers temps de l’imprimerie, Jean Mentelin, primo typographiae
inventori ». Le livre est disponible en magasin et dans 2 salles de la Bibliothèque
de France. Je le joins à ce courrier pour vous-même. Mon écriture incisive et
claire permet une lecture rapide.
Toujours sur le Web, il est
aisé de constater que ce titre figure dans les bibliothèques universitaires qui
ont un département de formation pour les futurs bibliothécaires. L’Université
de Heidelberg a créé, en 1996, année de la première publication de cet ouvrage,
une bourse Jean Mentelin destinée à des élèves bibliothécaires. En Allemagne,
Jean Mentelin.est resté l’inventeur de la typographie. Le titre latin lui a été
octroyé par l’Empereur Frédéric III du Saint Empire Romain Germanique dont l’Alsace
faisait partie. L’Université de Friburg m’a commandé un lot pour fournir les
universités financièrement démunies des Etats Baltes fraîchement indépendants.
Belle audience dans l’Europe du Nord où la Hollande a été un des bastions de la
recherche dite de l’imprimerie, ce pays connaissait les lettres mobiles en
raison de ses échanges commerciaux avec la Corée.
Le premier coup d’envoi de ce
livre a été donné par la Bibliothèque de France grâce à l’article paru, à son
initiative, dans son Bulletin. L’Imprimerie de France me l’a demandé en service
de presse car manque de moyen financier pour le commander (sic).
Sur la genèse de mon travail
sur l’imprimerie, voir sur le Web : Jean Mentelin, cliquer sur le premier
affichage, le texte a été mis en place par l’association « Les amis de
Michelle Meyer » laquelle a son site : http : //
lesamisdemichellemeyer .info/ (il n’est pas toujours remis à jour).
Si l’on dénonce un mythe,
inutile d’entretenir des idées partiales. D’après M. Henri-Jean Martin, Johann Gensfleisch
viendrait d’une famille ruinée alors qu’il s’agissait d’une famille patricienne
de Mayence et le nom de Gutenberg est celui de la demeure familiale, le père
faisait partie de l’association des monnayeurs si bien que le jeune Johann
vécut dans un sphère où la pratique du travail des métaux était à son plus haut
point. Johann quitta Mayence quand la ville voulut introduire un impôt sur les
riches patriciens et ce, à la suite d’un conflit avec les artisans regroupés en
corporations. A Strasbourg, Gutenberg avait une presse d’orfèvre, il n’a jamais
fait d’imprimerie à Strasbourg. Gutenberg a toujours cherché des associés, à Strasbourg,
son associé pour les capitaux était André Dritzen. Ce dernier mourut avant le
pèlerinage d’Aix-la-Chapelle. Gutenberg avait mis au point une reproduction en
série des miroirs et des amulettes qui se vendaient en nombre lors des
pèlerinages. Sur ce plan, il anticipait sur ce que sera l’industrialisation. La
presse était chez Dritzen lors de sa mort et ses frères héritiers refusèrent de
la restituer vu les capitaux investis. Il s’en suivit un procès que Gutenberg
perdit. Tout comme il perdit son procès contre Fust à Mayence et dut restituer
les capitaux + les intérêts car il n’avait rien produit de neuf chez Fust qui
avait embauché Schaeffer et fut si heureux de ses services qu’il lui fit
épouser sa fille. A ce moment-là, Gutenberg était criblé de dettes comme on
peut le constater dans les livres d’archives et l’évêque qui lui
« prêta », pour le restant de sa vie, les outils nécessaires à un
imprimeur, est celui qui fit détruire l’atelier Fust, ce dernier mourut en exil
à Paris.
Les imprimeurs n’ont pas
cherché "une icône incarnant l’imprimerie" (sic). Jean Mentelin était honoré par ses
pairs et le mythe Gutenberg s’est introduit à partir de 1760 sous Louis
XV, fable érigée par le panégyriste du roi. Il s’agit d’une volonté politique
confortée sous la Restauration. Mon livre explique fort bien ce qui s’est
produit. Mais il est vrai que si ma santé le permet, je compte réécrire cet
ouvrage pour insister ou développer certains points et me servir de tant
d’informations recueillies auprès d’érudits sur la vie privée de Jean Mentelin pour donner corps au personnage.
Il y a des professeurs
heureux de découvrir mon travail, il y a aussi les râleurs. Mais je n’en ai
cure. S’ils savaient, ils n’avaient qu’à l’écrire mais ils préfèrent se pavaner
dans des sociétés savantes. Je suis quelque peu mystique car je crois que ce
qui est vrai finit toujours par l’emporter.
Je vous adresse le mail écrit
par Michel Moutot de l’AFP New York, étonné que si peu de tribunes ou de personnes
se saisissent de son information. Ainsi ce que j’affirmais, en recoupant des
archives et après avoir vu la Bible à 42 lignes, est objectivé par un procédé
informatique : cette bible n’est pas un travail d’imprimerie. Désormais,
il y a d’une part, les livres en typographie et,d’autre part ceux qui ne le
sont pas, le terme « incunable » va appartenir à une histoire
révolue.
Et pour conclure, je reprends
l’esprit du dossier « L’auteur et ses doubles ». J’espère de mon
vivant pouvoir faire des rééditions. La chronique « le mythe Gutenberg »
a été éditée par un éditeur en région à 1500 ex, texte inclus dans l’album
« Je te raconterai l’Alsace ». Le livre sur les premiers temps de
l’imprimerie a été édité par moi-même déclarée comme éditrice. La
presse salue le CD édité par le chanteur alors qu’on ne rend jamais hommage aux
écrivains autoédités, à ne pas confondre avec le compte d’auteur.
Je
reprends
le propos d’un éditeur lors d’un colloque en 1976 au Salon du Livre de
Nice : « La poésie qui restera dans le patrimoine n’est plus chez
nous et le roman prend le même chemin ». Personne n’a contesté et je
peux
ajouter que dans les Foires Internationales du Livre réservées aux
professionnels, le livre dit de culture française se porte mal. Les
livres
français techniques sont recherchés. Il y aurait beaucoup à dire sur le
rayonnement de la culture française. Mais on ne fait pas de bons livres
avec la
censure, ni l’autocensure. J’ai édité le plus souvent à raison de 1000
exemplaires et je m’élève contre le propos que la poésie n’intéresse
pas. Je n’ai
pas publié pour tapisser mes murs ! Ce n’est pas la poésie qui est en
crise mais la culture d’Etat. Le gros problème reste la distribution,
il faut
la santé or je suis une grave polytraumatisée de la route.. Je ne fais
pas
de service de presse, sauf exception, puisque les trusts ont une
position de
privilège liée,il est vrai, à l'importance des encarts publicitaires
payants. Un livre a sa vie propre et échappe à son auteur. En
consultant le
Net, j’ai parfois des surprises extraordinaires. Mon dernier livre « La
sulfureuse Alésia et Vert-Bouteille dans le temple de la bière et du
chou » est paru en ligne chez Publibook et j’ai pu constater que le
dépôt
légal n’avait pas été fait. Je ne recommencerai pas cette expérience.
D’ailleurs éditer en ligne, je peux le faire moi-même.
Excusez-moi d’avoir retenu si longtemps votre attention, et j’espère vous avoir motivé, vous êtes jeune, l’âge de mon fils aîné Christophe qui habite Paris. Veuillez agréer, cher Monsieur Christophe Barbier, l’expression de mes meilleurs sentiments et tous mes souhaits de réussite dans vos nouvelles fonctions.
Et le mythe Gutenberg persiste même sur les chaînes publiques de la télévision et même dans la bouche de Julien Lepers dans "questions pour un champion".