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Le blog de Michelle Meyer
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11 mars 2007

MERE EN DETRESSE

texte sous copyright, peut être repris en citant son auteur.
MOTHER’S GRIEF

 

 I am alone

In that dumb home, no child laughing in the daylight.

I am cold in spite of this smelling summer night.

The children’s soaring with their nuptial flight,

The earth’s loveliness and the endless revival

Are the thieves of my old loves.

Cold, so cold is my heart

And my tame dove does coo my grief.

 

My dear little ones,

So joyful with the new gold ring at your fingers,

I wanted to be the mother who would not flinch

But I am exhausted, so much exhausted.

Only your prints remain inside my mind,

The time flows slowly like an icefloe,

I am no more enjoying the life.

 

One by one, you appear in the dark,

The past, geant crab under my skull, is staring the happy days

And my wound breaks open wide.

I had a desinterested, hard energy

And now, I implore like a woman overboard.

I am your mammy, the nearest human with a love gift.

I want to drown for ever that bitterly cold !

That sorry plight,

Where I am sinking, is an old commonplace !

A black veil moulds my face,

I am alone, my children have gone far away.

                                         Michelle Meyer

MERE EN DETRESSE

 
Je suis seule

Tout est silence dans la demeure,

Pas d’enfants riant dans la lumière du jour.

J’ai froid malgré cette odorante nuit d’été.

L’essor des enfants avec leur envol nuptial,

Les délices de la terre et l’éternel renouveau

Sont les voleurs de mes amours anciennes.

Froid, si froid est mon cœur

Et ma colombe apprivoisée roucoule ma douleur.

 

Mes chers petits,

Si joyeux avec leur nouvel anneau d’or au doigt,

Je voulais être la mère qui ne saurait flancher

Mais je suis fatiguée, si fatiguée.

Seules vos empreintes restent dans ma mémoire,

Le temps coule lentement telle une banquise,

Je n’ai plus goût à la vie.

 

Un par un, vous apparaissez dans l’obscurité

Le passé, crabe géant sous mon crâne, fixe les jours heureux

Et ma blessure s’ouvre toute grande.

J’avais une énergie désintéressée, débordante

Et maintenant, j’implore telle une femme jetée à la mer.

Je suis votre maman, celle qui donne l’amour en premier.

Je veux noyer pour toujours ce froid de loup !

Ce triste état, où je m’enlise, est un vieux lieu commun !

Un voile noir moule mon visage,

Je suis seule, mes enfants sont partis très loin.
  Michelle Meyer,     Septembre 1997.

Dans ses écrits bilingues, Michelle Meyer compose d’abord en anglais

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Commentaires
L
les enfants partis morts ou vivants s'en sont allés pour vous , et ne sont pas à nous , que leur sourires aiguisent notre appétit de vivre, ils laisent dans nos bouches le sang de la folie, douce , délicieuse et dernière , c'est notre lot à tous , mères , pour devenir enfants et rire à notre tour....pas de tristesse, que la caresse , la tendresse , pour devenir grands-mères ....
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