POESIE ESTIVALE
DANS LA CHALEUR DE L’ÉTÉ
Une union qui se voulait
animale
La chair éprise de la
chair
Notre instinct pour nous
accoupler
Notre luxure pour
épanouir les corps
Pas de passé / pas
d’avenir
Pas de traversée
dans l’espace et le temps
Alors pourquoi cet appel
pathétique
ce regard qui voudrait
plonger dans le mien
ces souvenirs dont tu
remplis des pages
ces lettres qui parlent
de sentiments
et ces invectives qui
veulent
me dépouiller de mon âme
Nous avions dit notre
solitude nécessaire
Notre ennui à l’idée d’une
amitié
qui voudrait
s’éterniser
Il n’y avait que
la trop grande chaleur de l’été
et nos corps irradiés de joies intimes.
MICHELLE MEYER "NOUVELLE BILITIS" 1979
rédition 2010 dans "Voluptés"
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